Explorez ma passion pour l'écriture

Pourquoi ?

C'est la question que tout le monde se pose, y compris celui qui écrit.

Pour les personnes qui n'écrivent pas -et je ne les blâme pas- écrire, c'est bizarre.

Pourquoi passer des heures sur son ordi, pourquoi se triturer les méninges afin de trouver les mots justes, pourquoi revenir sans cesse sur ce que l'on a déjà écrit pour améliorer cette prose ?

Alors, pourquoi ?

Pour gagner sa vie ?

Pour se faire plaisir ?

Pour que l'on parle de vous ?

Pour apporter sa pierre à l'édifice ?

Pour révolutionner la littérature en pondant une œuvre majeure ?

Pour se regarder le nombril ?

Pour un désir de reconnaissance ?

Et pour celles et ceux qui écrivent :

Qu'est-ce qu'il vient foutre là, celui-là ?

Un bouquin de plus, parmi les 9769 qui sortent tous les mois en libraire ? Ça sert à quoi ? On ne sait même pas qui c'est ? Encore un qui se prend pour un écrivain !

Alors, pourquoi ?

C'est d'abord un cheminement éminemment personnel.

Donc, à ce titre, mon / mes pourquoi me sont intimes.

Intimes ne veut pas dire secrets.

Parce que j'ai décidé de les partager avec vous !

Intimes ne veut pas dire non plus, originaux.

C'est la combinaison des pourquoi qui crée la spécificité.

Il va falloir remonter loin.

Je rassure tout de suite les allergiques aux psy, je ne vais pas vous faire le coup du divan.

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé raconter des histoires.

Tout gamin, dans ma Bourgogne profonde, je jouais.

Moi, je jouais aux cowboys et aux indiens. J'imagine un peu comme tous les mômes de cet âge à cette époque-là.

Je me racontais des histoires : les bons, les méchants, les affrontements, les victoires, les défaites. Bon, les amours, à cet âge-là, cela ne me tracassait pas.

Soyez patients, ça viendra !

Je n'avais pas besoin de jouets sophistiqués : des bâtons, des mottes de terre, des buissons, des petites collines, tout ce qu'il fallait pour recréer de somptueux affrontements dans les plaines de l'ouest.

Parce que j'ai été biberonné aux westerns depuis mon plus jeune âge. Ça laisse des traces dans l'imaginaire ! John Ford, Raoul Walsh, Fred Zinneman for ever !

Et même si à cette époque-là, le cinéma -majoritairement américain- était volontiers manichéen, dans mes épopées, les indiens ne perdaient pas tout le temps, loin de là !

Je refaisais les histoires que je voyais dans les films, je les recréais autrement, je me servais des personnages, je les changeais, je les plaçais dans d'autres contextes.

Et voilà, le virus  avait frappé!

J'aimais raconter des histoires.

Cela me suffisait.

Je me plongeais dans cet imaginaire, qui était de fait pour moi aussi réel que le « vrai » monde.

Peut-être même plus.

Et puis, le vrai monde ne me passionnait pas.

Trop étriqué.

Trop plein de conventions, d'interdits, d'ordres.

Suites à venir...